I wanna take you higher
Promenade à Haight-Ashbury au bras de Lucille en Sari Doré
Le chat miaule devant la porte close.

Déchire l’univers à grand fracas.

Radiants de lames de couleurs tranchantes, comme des notes de soprano.
Depuis toujours j’attends sur la rive ombragée du Fleuve, celui-là même où circule mon sang.

Loin de toi, loin du Centre.

Depuis toujours, le Prince s’accroche à ma poitrine, convulsé de peur et de rage.
Mille-pattes aux griffes d’acier, parasite affublé de noire chitine.
Adoubé de ta lance et de ta bannière,
En ton nom je le crache dans l’abîme comme un pépin.

Sans me déplacer j’avance,
De ton feu embrasé,
Sans ouvrir les yeux je vois,
De mon cœur de cristal.

Je suis le gardien, je suis la clé.
Je suis la porte.
Qui pourrait me retenir ?
Ma Sœur d’amour,
Pourquoi es-tu voilée ?
Pourquoi porter mon deuil ?

Jeune épousée,
A nouveau tu m’accueilles.

Princesses aux ailes dorées, parées de magie blanche,
Par votre nom secret, je vous invoque,
Virevoltez, illuminez l’espace sans limite et sans direction,
Mon visage se révèle aux facettes de vos yeux d’améthyste.
Que l’une se détourne, et je me métamorphose.

Deux, je disparais.